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COMMENT ACCOMPAGNER L’ENFANT A MIEUX VIVRE LA SEPARATION DE SES PARENTS  ?

COMMENT ACCOMPAGNER L’ENFANT A MIEUX VIVRE LA SEPARATION DE SES PARENTS ?

Les conseils avisés de Laure Hamel, fondatrice du Fabalab, pôle pluridisciplainaire dédié à l’accompagnement à la parentalité.

La séparation des parents – excepté dans de rares cas – est un changement que l’on dit « subi » par les enfants, au sens où ils n’ont rien demandé de ce qui leur arrive mais vont devoir faire avec.

Or, derrière la notion de changement de manière générale, avec le passage d’un état à un autre, se trouve la notion de perte : avant de retrouver un équilibre, il y a d’abord ce que l’on quitte.

Ainsi, même si les enfants montreront au final de grandes capacités d’adaptation et accepteront leur vie « d’après » en y trouvant tout ce dont ils ont besoin, le deuil de ce qu’ils connaissent – de leur socle familial, de leurs repères, de tout un quotidien qui leur convenait peut-être très bien en l’état –  reste une épreuve à traverser en soi, avec des étapes plus ou moins longues mais nécessaires : déni, colère, tristesse, acceptation, …

Reconnaître qu’il s’agit pour eux (comme pour nous) d’un véritable deuil et en connaître les étapes ne permet pas de les éviter mais permet d’aborder le tout comme un processus en mouvement, naturel et utile pour pouvoir écrire plus sereinement la suite de l‘histoire familiale.

A noter que chacun vit ce deuil à sa manière et à son rythme, les petits comme les grands… Il peut ainsi y avoir des décalages, source d’incompréhensions et de tensions lorsqu’on ne traverse pas la même phase au même moment. L’enjeu est alors de préserver la communication entre chacun des membres de la famille, de la manière la plus apaisée et et la plus constructive possible.

Car au-delà des difficultés et des contraintes, ce bouleversement familial est aussi la preuve que l’on peut faire le choix d’être heureux et de croire au bonheur, même s’il n’est pas là où on l’avait imaginé au départ. Et devenir en cela une expérience de vie dont petits et grands ressortent grandis, avec un lien parent-enfant d’autant plus fort.

Pour accompagner l’enfant à mieux vivre ce changement et tenter de transformer cette épreuve de séparation, quelques points importants sont à garder en tête.

Valider l’émotion pour lui accorder une place

Mettre des mots sur ce que l’on vit, c’est avancer dans la réalité de ce qui est. Dans l’instant.

C’est être à l’écoute de soi et s’autoriser à dire… Un premier pas vers un peu de soulagement et de légèreté.

Aider son enfant à verbaliser et mettre en mots ce qu’il ressent, c’est reconnaître la légitimité de ses émotions et par là, lui accorder une place dans le chapitre de l’histoire familiale qui est en train de se tourner (non ce ne sont pas QUE des affaires de grandes personnes).

C’est aussi lui éviter de se sentir coupable de ce qui arrive.

Voir le côté « positif » ce n’est pas nier que parfois, on se sent triste, en colère ou qu’on a peur.

En accueillant les émotions telles qu’elles sont, nous leur permettons aussi de passer plus rapidement : ce sont des états passagers, qui définissent comment on se sent à un moment donné, pointent du doigt ce dont nous avons besoin mais ne définissent pas qui l’on est. « Je me sens triste » est bien différent de « Je suis triste ».

Dans des épreuves de vie telle que l’éclatement du noyau familial, savoir que l’on peut partager le flot d’émotions qui s’empare de nous  – parfois de manière contradictoire – avec l’un de nos parents voire les deux, sans crainte d’être jugé, crée une relation de confiance rassurante et sécurisante.

 

Se préserver… Pour mieux les préserver

Si la bienveillance se trouve dans le respect des émotions et des besoins de l’enfant, la fermeté rejoint le respect de nos émotions et de nos besoins en tant qu’adultes. L’un ne va pas sans l’autre pour une relation parent-enfant – réellement – bienveillante.

Il est notamment important de retenir que si toutes les émotions sont entendables, les comportements qui en découlent, eux, ne sont pas tous acceptables.

Aussi, quand nous nous sentons agacé.e.s, inquièt.e.s, blessé.e.s, démuni.e.s et autres devant les réactions difficiles de nos enfants, il est important d’être à l’écoute de nos ressentis, véritables signaux d’alarme de nos besoins à nous. De calme, de paix, de repos, de silence, de joie, de sérénité, …

Car si l’enfant essaye bien souvent de nous envoyer un message derrière ce type de comportement (d’attirer notre attention, de nous faire comprendre qu’il souffre, qu’il ne se sent pas capable, …), il manque surtout de « clés » et de savoir-faire pour communiquer autrement. En cela il a avant tout besoin de notre aide.

A nous de valider d’abord l’émotion (en pensant à bien vérifier auprès de l’enfant que celle que l’on soupçonne est la bonne …) et de créer grâce à cela la connexion suffisante pour rediriger dans un second temps son comportement vers quelque chose d’acceptable.

La colère est si forte qu’il a envie de tout casser ? On peut taper très fort sur un coussin, dans un ballon, avec un bout de bois dans la forêt, … Pas sur son petit frère.

 Mais notre stock de patience, d’énergie et donc de bienveillance n’est pas inépuisable si nous ne prenons pas soin de recharger les batteries ! C’est en pensant à nous et en prenant soin de nous que nous pourront d’autant mieux prendre soin d’eux….

 

Ecouter…Pour de vrai 

Créer la connexion nécessaire à une relation de confiance où la communication est préservée demande une écoute sincère et une réelle disponibilité. Lorsqu’on a suffisamment dormi, que l’on se sent capable de laisser son téléphone de côté, d’être pleinement présent.e.

Écouter pour de vrai signifie aussi de ne pas vouloir apporter de conseils d’emblée ou tenter de réconforter à tout prix. C’est assurer à l’autre qu’on entend et qu’on comprend ce qu’il nous confie.

 Or pour être en état d’apporter cette écoute sincère, il est encore une fois important de prendre soin de nous en tant que parent, de nous accorder suffisamment de temps de pauses et de décompression.

Surtout lorsque l’enfant a besoin d’exprimer sa souffrance et sa colère... En matière de punching ball, le parent prend alors une place privilégiée.

Il y a d’autant plus urgence à préserver nos nerfs dans ces cas-là et à ne pas hésiter à se faire aider au besoin, pour tenir sur la durée.

 

Déculpabiliser et transformer

 Il est important également que les parents puissent déculpabiliser pour arriver – et aider leurs enfants ! – à mieux vivre cette période.

De « tout ce qu’ils font subir aux enfants », de leurs nerfs qui craquent, de rêver de moments sans eux, d’avoir envie de refaire leur vie, d’avoir déjà retrouvé quelqu’un, … Ce sont toutes des phrases que j’entends régulièrement dans mon cabinet.

La manière dont les enfants vont traverser tout cela et réussir à enclencher le mécanisme de la résilience dépend aussi du regard que nous portons, nous, sur la situation.

Lorsque la séparation est d’un commun accord ou que l’on en est à l’initiative, il est tout à fait possible de s’en servir comme une véritable leçon de vie, un apprentissage du droit au bonheur.

C’est l’occasion de se dire qu’on a le droit, chacun, d’être heureux même si ce tout ne se passe pas comme on l’avait envisagé au départ. Que le bonheur ne connaît pas de modèle et que l’on a la possibilité de dessiner la vie qui nous convient.

Que par la décision lourde de conséquences de se séparer, on a avant tout fait le choix d’avoir une nouvelle chance et de ne pas renoncer au bonheur malgré les efforts à fournir.

 Ces caps de vie à franchir, ces envies de nouveaux départs sont à l’origine de nombreux coachings, avec le souhait de faire le point, de savoir où on en est, de définir plus précisément ce qu’on veut, de lever les freins et les obstacles qui se trouvent encore sur notre chemin.

 Nous avons les réponses en nous, nous avons parfois simplement besoin d’aide pour aller les trouver.

GRANDS-PARENTS : 3 CONSEILS POUR OBTENIR UN DROIT DE VISITE

GRANDS-PARENTS : 3 CONSEILS POUR OBTENIR UN DROIT DE VISITE





En cas de divorce, séparation, décès d’un des parents, ou conflit engendrant une mésentente familiale, il arrive que les grands-mères et grands-pères soient privés de liens avec leurs petits-enfants.

La loi reconnait à tout enfant « le droit d’entretenir des relations personnelles » avec ses grands-parents, sauf si cela est contraire à son intérêt. (Article 371-4 du Code civil)

En cas de blocage ou de refus, comment faire valoir ses droits vis-à-vis de ses petits-enfants ?

Privilégiez l’amiable

Il est préférable d’opter pour la voie amiable pour favoriser une reprise de dialogue et des concessions réciproques.

Réfléchissez en amont à ce que vous pouvez proposer : reprise de contact par téléphone ou visio, fréquence du droit de visite (vous permet de les recevoir ponctuellement à votre domicile) ou droit de visite et d’hébergement (avec au moins une nuitée).

 Anticipez la question des trajets qu’idéalement vous prendrez en charge.

Si la communication est rompue, une lettre simple, factuelle, dénuée de tout reproche, peut être un premier pas. Une lettre – type, téléchargeable sur simple clic, peut vous inspirer.

En cas d’échec, la médiation est une voie tout à fait adaptée. Un médiateur, tiers neutre, indépendant et impartial pourra vous aider à restaurer la communication pour trouver une solution mutuellement satisfaisante.

Consultez un avocat compétent en droit de la famille

« Maître, peut-on m’interdire de voir mes petits enfants ? »

En la matière, la charge de la preuve est inversée, c’est-à-dire qu’il appartient aux parents qui refusent les droits de visite de démontrer que les relations avec leurs papy et mamy seraient contraires à l’intérêt des petits-enfants.

Des exemples de motifs graves : inaptitude à s’occuper d’enfants, mise en péril de l’enfant, …

Votre avocat vous conseillera afin de constituer un dossier solide (composé d’attestations de témoins, de photos, de correspondances…)

Saisissez le Juge aux affaires familiales

La procédure a lieu devant le Tribunal Judiciaire du lieu de résidence habituelle des petits-enfants.

L’avocat est obligatoire pour rédiger l’assignation contenant une telle demande de « droit de visite grands-parents ».

La procédure dure a minima un an.

La durée peut être doublée, notamment si le juge ordonne des mesures d’investigation telles qu’expertise psychologique ou enquête sociale. L’audition des enfants pourra aussi être réalisée.

Les liens entre les petits-enfants et grands-parents participent à la construction de leur identité

Pour toute précision sur la médiation ou sur l’intervention de l’avocat en matière de droit de visite pour grand-parent, veuillez vous rapprocher du cabinet MAYA.

VICTIMES DE VIOLENCES CONJUGALES : UN PAS VERS UNE PROTECTION PLUS RAPIDE ?

VICTIMES DE VIOLENCES CONJUGALES : UN PAS VERS UNE PROTECTION PLUS RAPIDE ?

Le décret d’application de la loi du 28 décembre 2019 visant à agir contre les violences conjugales vient d’être publié au journal officiel le 28 mai dernier.

Du point de vue de nombreux professionnels, le dispositif d’exception crée en 2010 de l’ordonnance de protection était à parfaire.

Qu’est-ce que l’ordonnance de protection ?

Cette procédure prévue par les articles 515-9 et suivants du Code civil permet d’obtenir en urgence une protection judiciaire de la victime vraisemblable de violences conjugales et de ses enfants.

Le juge aux affaires familiales décide de l’attribution provisoire du logement familial et fixe un cadre sécurisant, avec par exemple les mesures d’interdiction d’entrer en contact avec la victime, l’autorisation de dissimuler sa nouvelle adresse, l’interdiction pour le défendeur de détenir une arme, etc…

S’agissant des enfants, le juge définit provisoirement les droits et devoirs de chaque parent (modalités relatives à l’autorité parentale, contribution à l’entretien et à l’éducation …)

PROTECTION SUR ORDONNANCE
Film pédagogique sur l’accompagnement de la femme victime dans son parcours judiciaire, à l’initiative la MIPROF et en partenariat avec le Conseil national des Barreaux, la Conférence des Bâtonniers, le Barreau de Paris et le Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes. 

 

Des délais plus brefs

Le décret d’application prévoit des délais plus brefs entre la saisine du Juge et la décision.

Concrètement, une fois la requête déposée, le Juge aux affaires Familiales rend une ordonnance fixant la date d’audience. Le demandeur doit impérativement faire signifier au défendeur par voie d’huissier cette convocation doublée de la requête dans les 24 heures (NDLR: désormais 48h).

Cela suppose une collaboration étroite et de la hyper-réactivité entre le greffe du tribunal, l’avocat et l’huissier de justice (acceptant de travailler, le cas échéant, à l’aide juridictionnelle provisoire)

Ces délais, fixés à peine de caducité, soulèvent de nombreuses difficultés pratiques, comme vient de le reconnaître Madame le Garde des Sceaux.

De manière dérogatoire et exceptionnelle, le Juge peut  prévoir une convocation par voie administrative c’est-à-dire par les services de police dans deux cas :

  •  En cas de danger grave et imminent pour la sécurité d’une personne concernée
  • Ou lorsqu’il n’existe pas d’autre moyen de notification

Le Juge dispose d’un délai de 6 jours suivant la fixation de l’audience pour rendre sa décision.

 

Une passerelle procédurale salutaire 

En cas de rejet de la demande d’ordonnance de protection (si les conditions ne sont pas réunies) le juge peut désormais renvoyer l’examen de l’affaire à une autre audience. 

La parentalité étant parfois instrumentalisée comme moyen de pression sur le demandeur, cela permet de fixer un cadre sécurisant en statuant sur les mesures relatives aux enfants.

 

 Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à vous rapprocher du cabinet Maya

L’HUMAIN AU COEUR DE MON ACTIVITE D’AVOCAT

L’HUMAIN AU COEUR DE MON ACTIVITE D’AVOCAT

Courant avril 2020, j’acceptais de répondre aux questions de Denise PION fondatrice de prontopro.fr pour partager ma vision du métier d’avocat.(Voir l’interview)

Il s’agissait d’une occasion de mettre en avant ma philosophie et de mettre l’accent sur une valeur cardinale du serment d’avocat : l’Humanité. 

L’Humain est au coeur de mon action d’avocate et de médiatrice.

Contrairement au titre de l’article, je crois qu’endosser la robe d’avocat ne confère aucun super-pouvoir.

La revêtir, c’est accepter la charge de la défense. Ressentir le poids de la responsabilité d’influer sur la trajectoire de vie des clients qui nous font confiance.

With great power comes great responsibility”

 Pour en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter. 

LES 5  ETAPES POUR UN DIVORCE AMIABLE

LES 5 ETAPES POUR UN DIVORCE AMIABLE

consentement mutuel

Les 5 étapes pour divorcer simplement et amiablement

  

étape 1 : la phase de préparation

Par où comment ? Quels sont les documents à fournir ? Quelles sont les démarches préalables?

Je vous invite à vous reporter l’article sur la check-list pour bien préparer votre séparation.

Pour une procédure de divorce par consentement mutuel sans juge, chaque époux doit impérativement être assisté de son propre avocat.

Consultez-le au plus tôt, celui-ci analysera votre situation personnelle et vous fournira les premiers conseils et élaborera avec vous une stratégie adaptée.

 

étape 2 : la phase de négociation 

Le principe et toutes les conséquences du divorce doivent faire l’objet d’un accord.

Qu’il s’agisse des modalités relatives aux époux (nom marital, prestation compensatoire, liquidation-partage de la communauté, date des effets du divorce…) et les mesures concernant les enfants (pension alimentaire, modalités de la « garde alternée », résidence habituelle, droit de visite et d’hébergement…)

Le concours d’un notaire est nécessaire pour dresser l’acte de liquidation-partage en présence de biens soumis à publicité foncière, soit notamment lorsque les époux sont propriétaires de leur habitation ou ont d’autres biens immobiliers.

A NOTER : Sachez qu’en période de confinement, votre procédure peut tout à fait continuer. La plupart des avocats télétravaillent et peuvent donc poursuivre la phase de négociation amiable par des échanges par téléphone, mail ou visioconférence.

Les outils des modes amiables (médiation, négociation raisonnée, processus collaboratif, procédure participative…) sont très utiles dans la phase de pourparlers. Optez pour un avocat formé à ses méthodes.

étape 3 : la phase de validation 

Dès que le projet de convention de divorce par acte d’avocat est validé par chaque époux, il leur est envoyé par lettre recommandée.

Cela permet de faire démarrer le délai de réflexion de 15 jours à l’issue duquel la réunion de signature à 4 pourra se tenir.

Il peut s’agir d’un envoi d’une lettre recommandée avec Avis de réception par voie électronique avec votre accord exprès. 

étape 4 : la phase de finalisation 

La présence de chaque époux est obligatoire pour la réunion de signature des conventions de divorce par acte sous signature privée contresigné par les avocats.

La convention signée est ensuite déposée chez le notaire dans les 7 jours de la signature.

Après un contrôle formel, votre notaire établit une attestation de dépôt pour enregistrer le divorce aux rangs des minutes.

Ce document permet aux avocats de finaliser les démarches administratives, notamment la transcription en marge de l’acte de mariage. 

étape 5 (facultative) : la phase de célébration 

Certaines personnes éprouvent le besoin de fêter leur divorce et y trouvent là une manière de mieux tourner la page.

« C’est une bonne manière de se tourner vers une nouvelle vie. Tout est axé vers l’avenir. On n’est pas du tout dans la provocation, il n’y a aucune intention revancharde, il ne s’agit pas d’oublier le passé, mais de mieux se tourner vers l’avenir ».

Cette fête est un bon moyen de dire que l’on a fait un beau voyage, et d’exclure les ‘j’ai raté, j’ai échoué’ « 

Sophie Cadalen

Psychanalyste

Pour être accompagné le plus sereinement possible pendant cette période, le cabinet MAYA est à votre disposition.